En provenance de pays islamiques, de plus en plus de voix demandent à l’Iran l’arrêt de la persécution des bahá’ís

DHAKA, Bangladesh, publié le 17 juillet 2016 – Un groupe de juristes bangladais s’est joint au nombre croissant d’intellectuels musulmans, de chefs religieux et de professionnels du droit du monde entier qui ont lancé un appel pour la fin de la persécution des bahá’ís en Iran.

\n\n\n

Une lettre signée par une douzaine de professionnels du droit au Bangladesh demandant la fin de la persécution des bahá’ís en Iran.

\n

Dans une lettre datée du 29 mai 2016 et signée par douze « professionnels du droit au Bangladesh », le groupe déclare son désir d’« exprimer sa condamnation du gouvernement d’Iran pour les arrestations des bahá’ís, y compris celles de leurs sept responsables, uniquement à cause de leur croyance religieuse, et pour leur emprisonnement sans aucun recours à la justice ».

\n

Et de poursuivre : « Le fait que les bahá’ís soient une communauté pacifique et la plus grande minorité religieuse d’Iran et soient soumis à un programme délibéré d’hostilité en particulier de la part du gouvernement, qui leur a fermé les portes de toutes les opportunités socio-économiques, y compris l’emploi, l’éducation et la sécurité, est contraire aux normes de toute société civilisée et est absolument inacceptable ! »

\n

Le groupe termine en demandant la libération immédiate des sept responsables bahá’ís emprisonnés. Ils exhortent également l’Iran à arrêter sa campagne de propagande envers les bahá’ís.

\n

Les 12 juristes bangladais se joignent à un nombre croissant de dirigeants religieux musulmans, d’universitaires et de militants des droits de l’homme dans le monde entier qui ont choisi de se prononcer contre la persécution systématique des bahá’ís par l’Iran au cours des dernières années.

\n

En mai, par exemple, cinq érudits religieux iraniens ont publié une déclaration dénonçant l’oppression des bahá’ís en Iran et réclamant la tolérance envers ceux qui ont des croyances différentes.

\n\n\n

Une lettre signée par une douzaine de professionnels du droit au Bangladesh demandant la fin de la persécution des bahá’ís en Iran

\n

Abdolali Bazargan, Hasan Fereshtian, Mohsen Kadivar, Sedigheh Vasmaghi et Hasan Yousefi-Eshkevari ont observé que les « adeptes de la religion bahá’íe ont été opprimés en raison de leur religion et de leurs croyances depuis des décennies », selon une traduction de l’Iran Press Watch.

\n

« La critique et le rejet des croyances d’une secte ou d’une religion ne peuvent justifier la violence et la tyrannie contre ses adeptes », ont déclaré ces cinq érudits, ajoutant que « l’islam soutient la liberté de religion et de conviction. Le Coran insiste sur ce point important dans plusieurs versets ».

\n

D’autres chefs religieux musulmans ont, de même, commencé à lancer des appels similaires pour la tolérance envers les bahá’ís.

\n

L’action de l’ayatollah Tehrani, qui comprenait le don aux bahá’ís du monde d’une œuvre enluminée d’une calligraphie d’une phrase des écrits de Bahá’u’lláh et lançait un appel à la coexistence religieuse avec les bahá’ís, a rapidement reçu les hommages de nombreux chefs religieux musulmans.

\n

Parmi ceux-ci figurait M. Ghaleb Bencheikh, un théologien musulman très respecté et bien connu en France pour sa promotion des activités interconfessionnelles qui, en 2014, a condamné la persécution des bahá’ís d’Iran comme étant « au mépris du droit » et « un scandale intolérable ».