Une société sans exclusion

LUXEMBOURG, publié le 22 décembre 2015 – Cette année la conférence organisée par la Communauté Baha’ie du Luxembourg le 14 décembre à l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’Homme portait sur la situation des réfugiés en Europe. Les intervenants étaient : Michael Diedring, Secrétaire Général de l’ECRE (Conseil Européen pour les Réfugiés et les Exilés) et Rachel Bayani, Représentante de la Communauté Internationale Baha’ie auprès de l’Union Européenne.

Vieille ville de Sanaa. Sanaa est la plus grande ville du Yémen. Crédit photo : Rod Waddington

«… dans son histoire récente, disait Michael Diedring, la société européenne a généreusement offert l’asile à des dizaines de milliers de personnes qui ont fui leurs pays pour trouver refuge en Europe. …ce que nous constatons aujourd’hui c’est que la crise des réfugiés n’est en réalité pas une crise des réfugiés mais une crise de solidarité. »

 

«  Alors que beaucoup de gens mettent un accent disproportionné sur les chiffres  et les statistiques, nous ne devons jamais oublier que chaque chiffre représente une personne, un individu avec une valeur intrinsèque et des droits de l’homme. » Rachel Bayani a souligné le besoin de revoir certaines hypothèses sur lesquelles repose notre compréhension de la nature humaine et du fonctionnement de la société.

« … Quelle serait notre perception de l’autre si elle était basée sur notre identité primaire- celle d’une être humain ? Comment notre système éducatif pourrait-il consolider cette identité primaire, tout en mettant l’accent sur la richesse et la diversité de nos identités secondaires- certaines de nos caractéristiques sociales, culturelles ou physiques ? Tout discours constructif doit être basé sur la perception de l’humanité comme une seule entité plutôt qu’une juxtaposition de différentes entités.

Conceptualiser l’humanité de telle manière va au-delà d’un exercice théorique. Cela nous permet de mettre l’accent sur notre interdépendance, de réaliser que la paix et la prospérité des différentes régions du monde sont liées et que des solutions qui s’adressent à une partie du monde, mais qui font abstraction du bien-être d’autres parties, s’avèrent insuffisantes. Le phénomène du mouvement des populations n’est en fait qu’un symptôme des défis de plus grande envergure auxquels doit faire face l’humanité.»