Questions fréquentes

Comment devient-on bahá’í?

Dès l’âge de 15 ans tout individu peut se « déclarer » bahá’í. Les enfants de parents bahá’is peuvent déclarer leur foi également à cet âge qui est considéré comme le seuil d’âge à partir duquel un tel choix peut être fait d’une façon consciente.

Cette déclaration est un acte de foi qui consiste à reconnaître Bahá’u’lláh comme étant le messager de Dieu pour notre époque, et à accepter ses enseignements. Cet acte ne concerne que l’individu en question et n’a pas besoin d’être public. Il est une étape du processus de recherche personnelle et indépendante.

Comment les Bahá’is se financent-ils?

Les institutions et les activités de la Foi bahá’íe sont exclusivement financées par les contributions volontaires de ses propres membres. L’acte de contribuer relève de la conscience de chaque individu sans aucune obligation ou contrôle par la communauté. La communauté n’accepte aucun don, quel qu’en soit la nature, de l’extérieur de la Communauté bahá’ie, pour ses activités.

Comment la communauté est-elle organisée?

La Foi bahá’íe n’a pas de clergé. La Communauté bahá’íe est administrée par des conseils de neuf personnes élues démocratiquement, sans candidature ni campagne, au niveau local, national et international. Il s’agit des Assemblées spirituelles locales, des Assemblées spirituelles nationales et de la Maison universelle de justice qui ont recours à une méthode de prise de décision collective dénuée d’esprit partisan.

À cela s’ajoutent des conseillers et des membres auxiliaires nommés, qui n’ont pas de pouvoir de décision mais ont pour mission d’assister et de conseiller les communautés et les institutions dans leur développement. Les communautés locales se réunissent tous les 19 jours pour une fête qui comporte une partie spirituelle, une partie administrative avec des consultations sur les activités de la communauté, et une partie conviviale.

Pendant la partie spirituelle, des prières et des extraits de textes sacrés sont lus. La partie consultative de la fête comprend le rapport des activités de la communauté locale ainsi que d’autres communautés, et une consultation sur les affaires de la Foi bahá’íe en général. Cette consultation est de la plus grande importance. Elle permet à chaque membre de donner son avis et de soumettre aux institutions des suggestions ou des propositions, participant ainsi pleinement à la vie et aux orientations de la communauté.

La partie conviviale constitue le dernier volet de la fête. C’est un moment d’amitié et d’hospitalité, partagé autour d’une légère collation et souvent agrémenté d’activités artistiques, son programme pouvant être très différent selon la culture de la localité, du pays ou du continent dans lequel a lieu la fête.

Comment prient les bahá’ís?

Les êtres humains communient avec Dieu à travers la prière et sont guides par l’étude de la parole divine. Les Écrits bahá’ís contiennent des prières appropriées pour de nombreuses circonstances, ainsi que certaines prières destinées à un usage régulier quotidien.

De plus, les bahá’ís croient que le travail effectué dans un esprit de service constitue un acte d’adoration. Ainsi, associée au service actif, au jeûne, à la méditation et à l’obéissance aux lois spirituelles et morales, la prière permet de se développer et de se rapprocher de Dieu.

Quelles sont les relations des bahá’ís avec les autres religions?

Bahá’u’lláh a appelé les bahá’ís a s’associer aux croyants des autres religions dans un esprit d’amour et d’amitié. Les bahá’ís considèrent que toutes les religions ont pour origine la même source, Dieu.

Les bahá’ís considèrent qu’il n’existe qu’un seul Dieu. Toutes les grandes religions émanent de lui et constituent les différentes étapes d’un même plan divin. Il n’existe en réalité qu’une seule religion, la religion de Dieu qui évolue d’époque en époque, à travers des révélations successives. Chaque messager divin délivre un message qui est le même dans son essence, mais qui est adapté à la capacité de compréhension des hommes de l’époque, et aux nécessités de celle-ci.

Les Écrits bahá’íes résument ce concept de révélation progressive en expliquant que « la vérité religieuse n’est pas absolue mais relative, que la révélation divine est un processus continu et progressif, que toutes les grandes religions du monde sont d’origine divine, que leurs principes de base sont en complète harmonie, que leurs buts et objectifs sont les mêmes, que leurs enseignements sont les facettes d’une même réalité, que leurs fonctions sont complémentaires, qu’elles ne diffèrent que dans les aspects secondaires de leurs doctrines et que leurs missions représentent les étapes successives de l’évolution spirituelle de la société humaine. »

Quel rapport à la laïcité?

Les Écrits de la foi bahá’íe favorisent un système politique séculaire séparant l’administration politique de la vie de la société et l’administration de la vie religieuse des croyants. À ce sujet Bahá’u’lláh écrivit, s’adressant aux dirigeants de la Terre : « […] Nous n’avons pas l’intention de mettre la main sur vos royaumes. Nous avons pour mission de prendre et de garder le cœur des hommes. […] »

Le principe de loyauté au Gouvernement impose aux bahá’ís de respecter les lois applicables dans leurs pays respectifs.

 Et si dans le mariage la/le partenaire n’est pas Bahá’i?

Les mariages entre un(e) bahá’í(e) et un(e) croyant(e) d’une autre confession, un(e) athé(e) ou un(e) agnostique sont possibles sans restrictions d’aucune sorte. Ils sont d’ailleurs fréquents. En effet chaque croyant bahá’í est libre de choisir son conjoint quelque soit sa croyance ou conviction religieuse.

La seule condition est la tenue d’une cérémonie bahá’íe. Celle-ci implique le « prononcé » par chacun des futurs époux du vœu prescrit par Bahá’u’lláh, vœu qui scelle l’union bahá’íe. Par ailleurs, les bahá’ís peuvent évidemment participer aux cérémonies des autres confessions dès lors qu’elles n’invalident pas la cérémonie bahá’íe.

Le conjoint bahá’í ne doit pas être obligé de renoncer à élever ses enfants dans sa religion. Les enfants d’un couple de religions différentes sont donc généralement élevés dans les deux religions de leurs parents.