Origines au Luxembourg

Les Bahá’is au Luxembourg

Vivant dans quelques 90 localités du pays, les bahá’ís du Luxembourg, forment une coupe transversale de la société luxembourgeoise. Comprenant parmi eux plus que 25 nationalités différentes les bahá’is du Luxembourg sont issus de toutes les classes sociales et oeuvrent à la création d’une société fondée sur les principes de justice et d’unité, caractérisée par l’élimination des préjugés, de race, de classe ou de religion. Dans la communauté bahá’ie on se réjouit de la diversité, on cultive le désir d’apprendre, on encourage l’acquisition des arts et des sciences.

Avec leurs amis et leurs voisins, les bahá’ís participent à un ensemble de projets visant, entre autres, à éduquer les enfants, à donner aux jeunes des moyens d’agir avec responsabilité  et à développer leurs propres capacités morales et spirituelles pour pouvoir mieux servir l’humanité.

Photo: Monument dédié aux 50 ans de l’élection de la première Assemblée Nationale des Bahá’is au Luxembourg, dévoilé le 30 Octobre 2012  au Parc de Merl par le bourgmestre de la ville de Luxembourg, Xavier Bettel.

L’histoire de la Foi Bahá’íe au Luxembourg commence grâce au courage de deux femmes

L’histoire de la Foi bahá’íe au Luxembourg commence grâce au courage de deux femmes. Il faut tout d’abord mentionner Honor Kempton, une bahá’íe britannique, qui avait émigré vers les Etats-Unis dans sa jeunesse. Elle s’était fixée comme but de venir au Luxembourg afin d’établir une Communauté dans le plus grand des petits pays d’Europe. Elle arriva au Luxembourg en février 1947 et s’installa dans la capitale.

Très vite, les luxembourgeois acceptèrent cette nouvelle Foi, la première parmi eux étant Suzette Hipp. Son courage était plus fort que son allégeance aux anciennes traditions. Elle a publiquement adopté cette Foi encore complètement inconnue et s’y est engagée. Même si le message de cette nouvelle Foi lui avait été transmis par Honor Kempton, Suzette Hipp n’avait jamais eu le sentiment d’avoir été convertie. Elle y voyait plutôt la confirmation d’une profonde conviction qu’elle portait depuis longtemps dans son coeur et qui avait finalement trouvé un foyer spirituel en 1947. Ces deux femmes furent unies par une profonde amitié jusqu’à la fin de leur vie.

Elles étaient toutes les deux les membres fondateurs, en 1949, de la première assemblée administrative de la communauté locale des Baha’is de Luxembourg Ville. Cette institution était à l’époque, constituée de bahá’ís luxembourgeois, néerlandais, anglais et américains.

Les bahá’ís participèrent dès le début aux activités qui poursuivaient des buts similaires aux leurs, telles que le premier congrès des fédéralistes européens, et organisèrent eux-mêmes des conférences qui connurent un grand succès. En 1953, la communauté bahá’íe acquit son premier centre national, rue Maréchal Foch. La même année, un comité régional des bahá’ís fut créé pour l’ensemble du Benelux.

À gauche: Honor Kempton, bahá’íe britannique qui en février 1947 s’installa dans la capitale luxembourgeoise. À droite: Suzette Hipp, première luxembourgeoise à accepter la foi bahá’íe.

La première Assemblée Nationale du Luxembourg

En 1962, les conditions nécessaires furent jugées réunies et la maturité de la Communauté suffisante pour organiser des élections à l’échelon national, parmi tous les membres de la communauté. C’est ainsi que la première « Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Luxembourg » vit le jour, ce qui permit à des représentants du Luxembourg de participer à l’événement historique pour la Foi bahá’íe qui était la tenue des premières élections de son institution suprême internationale, au Centre mondial de la Foi à Haïfa, en Israël, aux côtés des représentants de toutes les communautés bahá’íes nationales du monde qui existaient à cette époque-là.

La communauté luxembourgeoise a, entre-temps connu un élargissement notable. A partir de 1959, des familles bahá’íes d’Iran sont venues au Luxembourg ainsi que des bahá’ís des États-Unis. La communauté bahá’íe a ainsi fait l’expérience de l’intégration de personnes d’origines diverses.

Photos: Assemblée locale de Luxembourg-Ville

Les « Lëtzebuerger Bahá’í » étaient désormais et plus que jamais une communauté hétérogène qui se considérait comme faisant partie de la société luxembourgeoise. Les efforts que les bahá’ís déployaient dans ce sens démontraient leur souci de participer activement à la vie sociale de leur pays et d’en informer les autorités de manière continue quant aux activités de la communauté bahá’íe internationale.